L'industrie papetière européenne demande une révision de la stratégie en matière de bioéconomie afin de soutenir les investissements.
17 novembre 2017
L'industrie papetière européenne adopte une position positive sur le document de travail des services de la Commission européenne concernant la révision de la stratégie de bioéconomie de 2012.
Pour réaliser le programme européen en matière de bioéconomie et de changement climatique, il est essentiel que l'UE définisse les conditions permettant de stimuler les investissements qui éloignent l'Europe d'une économie "dépendante des combustibles fossiles". L'industrie européenne des fibres forestières et du papier est prête à être le capitaine de cette transformation, mais la future stratégie de l'UE en matière de bioéconomie doit adopter une approche holistique et cesser de traiter les dossiers de bioéconomie comme des dossiers séparés et distincts", déclare Sylvain Lhôte, directeur général de la Confédération européenne des industries papetières (CEPI).
L'industrie européenne du papier est, à la base, une industrie entièrement biosourcée qui produit le seul matériau grand public à la fois renouvelable et recyclable. Dans le cadre de son programme "2050Feuille de route des investissementsL'industrie prévoit d'apporter une valeur ajoutée de 25 milliards d'euros à l'économie de l'UE grâce aux nouveaux produits à base de pâte et de papier. produits biotout en réduisant massivement les émissions de carbone. Cette transformation nécessiterait des investissements supplémentaires estimés à 44 milliards d'euros en Europe afin de déployer des technologies révolutionnaires pour la fabrication de nouveaux produits à base de papier et de créer des bioraffineries qui convertissent les flux secondaires en produits biochimiques avancés.
La Commission européenne a reconnu l'importance de mettre en place "un environnement réglementaire stable" pour soutenir les investissements dans la bioéconomie et la nécessité de remédier à l'incohérence entre le plan d'action et la stratégie. Le document de travail des services de la Commission mentionne également la nécessité de mieux relier la stratégie en matière de bioéconomie à d'autres politiques, en particulier l'économie circulaire, qui est à la fois symbiotique et multiplie les avantages de la bioéconomie et atténue le changement climatique. Dans le même temps, le plan d'action lui-même doit être plus spécifique, limité dans le temps, mesurable et aligné sur une stratégie révisée.
L'industrie papetière européenne estime que le moment est venu d'accélérer la transition vers une bioéconomie circulaire et à faible émission de carbone. Des initiatives de pointe comme le programme phare Entreprise commune pour l'industrie des produits biologiques devraient être prolongées et alignées sur la nouvelle stratégie. Il sera également essentiel d'encourager les investissements pour que la transition vers la bioéconomie se fasse à plein régime et que l'Europe puisse tirer parti de son "avantage concurrentiel en matière de bioéconomie".